Chat qui éternue : causes, symptômes et traitements

29 novembre 2019 -

chat qui éternue

Votre chat, tout comme vous, peut éternuer, plus ou moins fréquemment dans sa journée. Ce phénomène surprenant et parfois amusant, peut néanmoins vous inquiéter dans la mesure où il se produit très souvent, et lorsque d’autres symptômes accompagnent ces éternuements. Nous allons, à travers cet article, découvrir les causes d’un chat qui éternue et répondre aux questions suivantes : est-ce que ses éternuements sont signe d’une maladie ? Est-il enrhumé ? Présente-t-il une allergie quelconque ? Comment le soulager ? Dois-je m’en inquiéter et le conduire chez le vétérinaire ?

Qu’est ce que l’éternuement du chat ?

L’éternuement est un réflexe qui permet de protéger le système respiratoire en expulsant les particules indésirables. Un chat éternue en cas de gène dans son appareil respiratoire supérieur. Lorsqu’il tousse, cela va plutôt concerner l’appareil respiratoire profond. Lors de l’éternuement, le diaphragme et les muscles intercostaux se contractent brutalement. L’air contenu dans les poumons est alors éjecté de façon brutale. Cela permet de rejeter hors du corps les microbes qui pourraient avoir pénétré dans le système respiratoire.

L’éternuement est donc une réaction parfaitement normale lorsque des poussières ou autres produits irritants pénètrent dans le nez. C’est un réflexe automatique généré par l’organisme. Ceci étant, sachez que ces éternuements peuvent aussi être causés par certaines maladies. Précisons, au passage que, contrairement à l’humain qui éjecte l’air à la fois par le nez et la bouche, un chat qui éternue le fait uniquement avec ses narines.

Pourquoi mon chat éternue ?

Un chat qui éternue peut le faire pour des raisons très variées, qui peuvent aller d’une petite irritation à une pathologie plus grave. Il est donc utile de connaître les différentes causes possibles d’éternuement chez votre animal, pour un meilleur diagnostic et des soins appropriés.

1) Son nez est bouché

Nos petits félins sont de grands curieux qui aiment explorer leur territoire. L’odorat, chez cet animal, est particulièrement développé. En effet, il possède 200 millions de cellules olfactives, contre 150 pour le chien, par exemple. Autant vous dire qu’il se sert énormément de son nez pour découvrir son environnement ! Bien que peu courant, de petits corps étrangers tels que de la terre ou un petit brin d’herbe peuvent pénétrer dans ses fosses nasales. Le réflexe alors s’active : votre chat va éternuer de façon répétitive jusqu’à ce que l’objet soit expulsé.

2) Il a respiré une substance irritante ou allergène

Un chat peut éternuer parce qu’il a respiré une substance qui lui a irrité la muqueuse nasale : produit d’entretien, produit chimique, poussière, parfum, fumée de cigarette… Plus rarement, il peut aussi présenter une rhinite allergique lors de contacts avec certains allergènes tels que le pollen ou les acariens.

3) Il a un petit rhume

Tout comme nous, divers virus ou bactéries peuvent provoquer chez le chat des maladies bénignes qui déclenchent des éternuements. Ces maladies sont comparables à un rhume, sans gravité chez le chat.

4) Il souffre du coryza ou « grippe du chat »

Parmi les causes les plus fréquentes d’éternuement chez le chat, on trouve le coryza, appelé également « grippe du chat ». Il s’agit d’une maladie virale très contagieuse et potentiellement grave. Elle peut être causée par différents virus et aggravée par une atteinte bactérienne. Le coryza provoque une inflammation de la muqueuse nasale qui déclenche les éternuements. En fonction du virus et des bactéries présentes, le chat peut aussi tousser, souffrir de conjonctivite, avoir les yeux qui coulent et présenter des ulcères dans la bouche.

La grippe du chat ne se guérit jamais totalement : le virus reste présent dans l’organisme et peut se réactiver régulièrement. Notons que cette maladie est particulièrement susceptible de toucher les chatons qui n’ont pas encore été vaccinés.

5) Il a une tumeur dans le nez

Différents types de tumeur dans la cavité nasale peuvent provoquer des éternuements répétitifs chez le chat. Ces tumeurs peuvent être bénignes. C’est le cas des polypes qui provoquent une gène mécanique. Elles peuvent malheureusement, dans certains cas, être cancéreuses, surtout chez les chats âgés.

6) Il souffre d’une infection dentaire

Les éternuements peuvent aussi être causés par l’inflammation d’une dent de la mâchoire supérieure. En effet, dans ce cas, la racine étant proche des cavités nasales, il arrive que des bactéries migrent dans les sinus.

7) Il présente une fente palatine

La fente palatine est un trou dans le palais, qui crée une communication entre la bouche et le nez. Elle peut être due à une malformation de naissance ou être causée par un accident. La muqueuse nasale est ainsi sensibilisée, ce qui peut provoquer des éternuements, et des infections plus fréquentes.

Symptômes associés chez un chat qui éternue

Comme nous l’avons déjà dit, l’éternuement est une brutale éjection d’air. Dans la plupart des cas, si le chat est malade, ce symptôme va être associé à d’autres symptômes, parfois plus problématiques :

1) Mucus (jetage) et traces de sang

En cas d’infection virale, l’éternuement est accompagné d’une expulsion de mucus par le nez. On appelle cela le jetage. En cas d’infection des voies respiratoires, ce mucus est fréquemment épais et purulent (jaunâtre ou verdâtre). Il arrive également qu’il présente des traces de sang. Notons que le chat peut présenter un écoulement nasal entre les crises d’éternuements.

2) Écoulements oculaires (larmes)

Les éternuements peuvent parfois être accompagnés d’écoulements oculaires. Comme l’écoulement nasal, l’écoulement oculaire peut être clair ou purulent, et plus ou moins abondant. On parle couramment de « chat qui pleure » quand des larmes apparaissent au coin de ses yeux.

3) Toux (grippe féline)

Il arrive également que le chat tousse en plus d’éternuer. Dans le cas où les narines de l’animal sont bouchées, ce dernier peut se mettre à ronfler pendant son sommeil. Si le système respiratoire profond est atteint, la respiration risque d’être difficile et sifflante.

4) Fièvre, fatigue, perte d’appétit

Enfin, le chat enrhumé peut avoir de la fièvre, être abattu ou sembler en détresse. Il peut en résulter un appétit moindre. Surveillez bien ces symptômes, surtout s’il s’agit de chatons.

5) Déformation du museau / des sinus

Signalons aussi que certaines pathologies peuvent provoquer une déformation du museau du chat ou de la région des sinus (comme par exemple la cryptococcose).

Quand consulter un vétérinaire si mon chat éternue ?

Nous l’avons vu, un chat qui éternue n’est pas forcément malade. Cependant, ce phénomène peut aussi être le signe d’une pathologie potentiellement grave. Mais alors, comment savoir à quel moment il sera nécessaire de consulter votre vétérinaire ?

Éternuements sans symptômes associés

Tant que les éternuements ne sont pas répétitifs et ne sont accompagnés d’aucun autre symptôme, il n’y a pas de raisons de s’inquiéter. Si le chat n’éternue pas trop souvent et présente un écoulement nasal léger et clair, attendez un à trois jours pour voir si ces symptômes diminuent, voire disparaissent ; en l’absence d’amélioration, consultez un vétérinaire. Faites, bien sûr, de même si les éternuements deviennent trop répétitifs ou si vous constatez l’apparition d’autres symptômes.

Si votre animal est « à risque » : chaton, chat âgé, chat atteint d’une maladie concomitante (FIV…) ou qu’il vit en collectivité avec d’autres chats, consultez même s’il n’y a pas de symptômes associés. En effet, le vétérinaire pourra prescrire à votre chat des immunostimulants et mettre en place des mesures barrière dans le cas de chats en collectivité.

Éternuements accompagnés d’autres symptômes

Tel que nous l’avons listé précédemment, si les éternuements de votre animal s’accompagnent d’un ou de plusieurs autres symptômes, cela doit vous alerter et il vous est conseillé d’appeler votre vétérinaire. Une infection sévère par l’un des virus du coryza peut être grave et l’état de santé de votre félin peut rapidement se dégrader.

Ceci est d’autant plus vrai dans le cas d’un chaton ou d’un animal âgé ou déjà malade. Il faut savoir qu’une grippe féline non traitée ou traitée trop tardivement peut entraîner le décès de l’animal. Ce n’est donc pas une pathologie à prendre à la légère !

Comment diagnostiquer l’éternuement du chat ?

Si votre chat éternue souvent, veillez à bien l’observer afin de fournir au vétérinaire des informations qui l’aideront dans son diagnostic. Notez bien toute apparition de symptômes associés. En cas de jetage, essayez de déterminer s’il est produit par une seule narine ou par les deux. En effet, un jetage d’un seul côté orientera plutôt le vétérinaire sur la piste d’un corps étranger ou d’une irritation. Un jetage bilatéral, quant à lui, correspondra plutôt à une maladie infectieuse.

En cas de doutes sur le diagnostic, le médecin pourra recourir à des examens approfondis :

  • analyse sanguine ;
  • analyse des écoulements nasaux et oculaires ;
  • rhinoscopie (exploration de l’intérieur du nez au moyen d’une petite caméra) ;
  • radiographie ou encore scanner.

Grâce à ces différentes analyses, le vétérinaire sera en capacité de vous fournir un diagnostic précis et de soigner votre animal favori en conséquence.

Mon chat éternue : comment le soulager ?

Si le vétérinaire a prescrit un traitement à votre chat, la première chose à faire est bien sûr de lui administrer. Mais vous pouvez également faire certains gestes pour aider votre compagnon à se sentir mieux.

1) Nettoyez le nez du chat

Un chat enrhumé peut être très gêné par son nez qui coule. Il ne peut évidemment pas se moucher, mais vous pouvez le soulager. Nettoyez régulièrement son nez avec un coton imbibé d’eau tiède.

2) Gardez la pièce humide

Essayez également de placer votre chat dans l’atmosphère la plus humide possible : vous pouvez par exemple l’installer dans la salle de bain et faire couler de l’eau bien chaude pour générer de la vapeur d’eau. L’humidité de l’air va favoriser l’écoulement nasal et diminuer ainsi la congestion du nez.

3) Soulagez les yeux de votre chat

En cas d’écoulement oculaire, vous pouvez également nettoyer les yeux de votre chat à l’aide d’une compresse imbibée de sérum physiologique.

4) Réchauffez ses plats préférés

Un chat qui a le nez bouché ne peut pas sentir sa nourriture. Il présente donc souvent une diminution de l’appétit. Afin de l’aider à manger, servez-lui ses aliments préférés et faites-les légèrement chauffer pour en renforcer l’odeur. En cas d’irritation de la gorge, préférez la pâtée aux croquettes.

Prévention et bons réflexes

Le meilleur moyen de protéger votre chat est de le faire vacciner. Cette précaution est particulièrement importante chez les chatons et les chats âgés. Le vaccin contre le coryza peut être administré dès les huit semaines du chaton. Il consiste en deux injections à un mois d’intervalle, suivies de rappels annuels.

Si le vaccin n’est malheureusement pas efficace contre toutes les souches de la grippe féline, il apporte tout de même une bonne protection à votre chat. En cas de coryza déclaré, la vaccination peut également avoir une action bénéfique en renforçant le système immunitaire, diminuant ainsi la fréquence et la gravité des récidives.

Lorsqu’un chat est déjà malade du coryza, il convient en général d’attendre qu’il reprenne des forces avant de prévoir une vaccination. Faire vacciner son chat permet de limiter les prochaines crises qu’il pourrait avoir, tout en réduisant la circulation du virus au sein de la population féline.

Si vous possédez plusieurs chats et que l’un d’eux est malade, essayez de le tenir à l’écart des autres afin d’éviter la contagion. Pensez également à éloigner sa gamelle de celles de ses congénères.

Nous espérons vous avoir aidé dans vos questionnements concernant le sujet des éternuements de votre félin. Nous ne le répéterons jamais assez, lorsque vous êtes attentif à votre animal, vous saurez rapidement détecter le moindre petit problème et il vous sera plus aisé d’agir en conséquence. Votre vétérinaire est une aide précieuse en cas de doute.