Scottish fold : une race de chat adorable, aux oreilles repliées

18 septembre 2020 -

race de chat Scottish fold

Avez-vous déjà croisé un chat tout rond et tout doux, avec des oreilles repliées sur la tête qui lui donnent un air de petit hibou ? Alors vous avez fait connaissance avec le Scottish fold ! Cette race de chat est apparue dans les années 1960 à la suite d’une mutation génétique naturelle. Le Scottish fold est un chat rond et massif, à la silhouette très proche de celle du British shorthair. Les deux races partagent d’ailleurs également leur caractère doux et paisible.

Le Scottish fold a gagné en popularité ces dernières années, depuis que des stars telles que Taylor Swift ou Ed Sheeran se sont affichées sur les réseaux sociaux avec leur compagnon. Toutefois, l’avenir de la race reste incertain, dans la mesure où plusieurs associations mettent en garde contre les problèmes de santé qui peuvent toucher ces doux félins.

Carte d’identité du Scottish Fold

Poil : court
Taille : moyen
Robe : toutes couleurs sauf chocolat, tous patrons sauf colourpoint
Origine : Écosse
Prix moyen : 600-1 500 €

Il ressemble beaucoup au British Shorthair et sa variante à poil mi-long est le Highland Fold. Il possède de petites oreilles repliées vers l’avant, caractéristiques de la race. Doux, affectueux, calme et sans aucune agressivité. Malheureusement, ce chat souffre souvent de graves problèmes de santé (liés à une mutation génétique).

Historique de la race

Comme son nom l’indique, le Scottish fold est apparu en Écosse, dans les années 1960. La forme si reconnaissable de ses oreilles est due à une mutation génétique naturelle. Cette mutation étant associée à d’éventuels problèmes de santé, le programme d’élevage de la race a dû s’adapter au cours du temps…

Le chat aux oreilles repliées

La mère de la race Scottish fold est une chatte blanche prénommée Susie, née en 1961 dans une ferme du comté de Perthshire, au centre de l’Écosse. En raison d’une mutation génétique spontanée, Susie avait d’étranges oreilles repliées sur le crâne, qui lui donnaient un air de petite chouette.

Quelque temps plus tard, elle donna naissance à une portée de chatons, dont deux avaient les mêmes oreilles pliées que leur mère. L’un de ces deux chatons fut adopté par William Ross, un fermier de la région. Il fit reconnaître la race dès 1966 sous le nom de lop-eared cat, par référence au lapin à oreilles pendantes (lop-eared rabbit en anglais).

Il commença un programme d’élevage avec l’aide de Pat Turner, une généticienne qui adopta Snowdrift, un descendant de Susie. C’est Pat Turner qui convainquit William Ross de changer le nom de la race. Le Scottish fold était né.

Développement et adaptation du programme d’élevage

Les premiers éleveurs du Scottish fold commencèrent tout naturellement à croiser des individus à oreilles repliées. Or, ils s’aperçurent rapidement que certains des chats issus de ces croisements développaient de graves problèmes osseux et articulaires, notamment au niveau des pattes arrière et de la queue.

La reconnaissance de la race fut suspendue au Royaume-Uni en 1971. Quelques Scottish fold furent envoyés aux États-Unis, où des éleveurs locaux décidèrent de les croiser avec des British shorthair et des American shorthair. Cela permit d’établir la race tout en réduisant très fortement la gravité des possibles atteintes osseuses et articulaires.

L’élevage des Scottish fold a alors pu reprendre en Europe, mais il est totalement interdit de croiser deux de ces chats. Pendant un moment, seuls les croisements avec des British shorthair et American shorthair ont été autorisés. Les éleveurs ont maintenant le droit d’utiliser également des Scottish straight, c’est-à-dire des chats dont l’un des parents est un Scottish fold mais qui ne sont pas porteurs de la mutation génétique.

Le Scottish fold n’est pas le bienvenu à Bruxelles

Les études actuelles peinent à donner une conclusion sur la gravité des problèmes de santé éventuels des Scottish fold issus des programmes d’élevage. Toutefois, des associations de protection animale militent contre l’existence de cette race. La région de Bruxelles en Belgique a même décidé de l’interdire (détention, élevage et commercialisation) en approuvant un avant-projet d’arrêté en 2019.

Les autorités locales ont estimé que la mutation affectant le cartilage des oreilles du Scottish fold est associée à des déformations du squelette provoquant des douleurs importantes. Les propriétaires ont eu l’autorisation de garder leurs chats à condition de les faire stériliser.

Caractéristiques physiques du Scottish fold

Le Scottish fold est un chat de taille moyenne à grande, chez qui tout est rond, des pieds jusqu’au museau ! Il a hérité cette rondeur caractéristique de son cousin le British Shorthair. Il lui ressemble d’ailleurs beaucoup, à l’exception de ses petites oreilles repliées emblématiques de la race. Cette particularité, associée à la rondeur de la tête, lui donne une allure de petite chouette.

La tête

Tout comme son cousin le British shorthair, le Scottish fold a une tête toute ronde ! De profil, le crâne arrondi est séparé par un léger stop d’un nez droit et court. Le bout du nez et le menton sont alignés. Vue de face, la tête est aussi ronde, avec des joues pleines et de fortes bajoues chez les mâles. Le nez est large, et le museau est rond, avec des pâtons rebondis.

Les yeux

Le Scottish fold est connu pour son regard à la fois doux et étonné. Ses grands yeux sont aussi ronds que sa tête. Ils sont bien écartés, ce qui donne l’impression que le nez est d’autant plus large. Ils sont brillants, et leur couleur intense doit être en accord avec celle de la robe.

Les oreilles

De taille moyenne à petite, les oreilles du Scottish fold ont une base large et un bout arrondi. Elles sont repliées vers l’avant, formant un, deux ou même trois plis suivant les individus. Chez les chats dits single fold, l’oreille est droite à la base, puis se replie à partir du milieu. Dans les cas de double pliure, l’oreille est totalement couchée sur le crâne. Ces plis sont dus à une déformation du cartilage.

Les oreilles sont espacées l’un de l’autre, et soulignent l’arrondi de la tête. Les chatons naissent avec des oreilles droites. Ce n’est que vers l’âge de trois semaines qu’elles commencent à se replier chez certains des chatons de la portée. Les autres conservent des oreilles droites classiques : ils sont appelés Scottish Straight, et leur apparence est très proche de celle du British Shorthair.

Le corps

À l’instar de sa tête, le corps du Scottish fold est tout en rondeurs ! Une forte ossature supporte une musculature puissante. Cela donne un chat robuste, au corps large et ferme, avec une encolure courte et massive. Les femelles sont un peu plus petites que les mâles.

Les pattes

De taille moyenne, les pattes du Scottish fold sont musclées, et leur ossature est forte. Les pieds sont ronds.

La queue

La queue du Scottish fold, assez longue, est bien souple. Elle est plus épaisse à la base, puis s’affine. Son extrémité est arrondie.

Les poils

Le Scottish fold est couvert d’une fourrure douce et particulièrement dense, avec un sous-poil fourni. Les poils ne sont pas couchés sur le corps, ce qui renforce la rondeur de la silhouette. Il existe une variété à poil mi-long du Scottish fold : le Highland fold.

La robe et le patron

La robe du Scottish fold peut prendre toutes les couleurs et tous les patrons possibles.

Comportement et caractère du Scottish fold

Certains chats sont dynamiques et remuants, tandis que d’autres sont plus calmes; certains sont sociables, d’autres plus farouches… Les programmes d’élevage aboutissant à la stabilisation des différentes races tendent à sélectionner certains comportements plutôt que d’autres.

C’est pourquoi les individus d’une même race présentent généralement des traits de caractère assez similaires, même si certains ont une personnalité plus ou moins éloignée de ce standard. De plus, le comportement d’un chat est très influencé par les expériences qu’il va vivre tout au long de sa vie, depuis ses tout premiers jours.

Et n’oubliez pas que pour vous montrer le meilleur de lui-même, votre chat a besoin de vivre dans des conditions propices à son équilibre et à son épanouissement !

Une petite boule de douceur

Tout comme son cousin le British shorthair, le Scottish fold est un chat tendre et câlin. Son attitude calme et posée fait qu’il est souvent qualifié de chat zen. Ce n’est pas le genre de chat qui va faire des bêtises toute la journée !

Assez réservé, il sait se montrer affectueux tout en gardant une certaine indépendance, et sans jamais devenir pot de colle. Il apprécie beaucoup les moments de jeux, durant lesquels il fait preuve d’une grande intelligence. Mais il aime ensuite passer de longues heures à se prélasser sur un coussin confortable !

Il est généralement très attaché à ses maîtres et se montre fidèle, mais il accepte bien les moments de solitude. Il peut ainsi rester seul à la maison le temps d’une journée de travail, à condition de bénéficier d’un moment de jeu et de câlin au retour de ses propriétaires.

L’ami de toute la famille

Le Scottish fold est un chat peu farouche, qui tolère très bien la présence d’étrangers dans la maison. Il se montre généralement très sociable avec les autres chats et avec les chiens. Cependant, c’est un chat qui n’aime pas être bousculé. Il faut donc veiller à ce qu’il puisse facilement se réfugier à l’abri de compagnons trop exubérants à son goût.

Cet adorable félin ne montre généralement aucune agressivité. Il ne sort quasiment jamais les griffes, et ne mord pas. Cela en fait un compagnon de jeu idéal pour les enfants, à condition que ceux-ci aient appris à le respecter, et à ne pas dépasser ses limites. Enfin, sa voix est douce et agréable, et il ne miaule que rarement.

La santé du Scottish fold

Le Scottish fold est un chat à la santé robuste, dont l’espérance de vie peut atteindre une quinzaine d’années. Cependant, il peut être touché par deux maladies graves : l’ostéochondrodysplasie et la polykystose rénale.

L’ostéochondrodysplasie

Le Scottish fold est touché par l’ostéochondrodysplasie, une maladie génétique qui affecte les os et les cartilages. Cette maladie est associée à la mutation à l’origine de la pliure du cartilage des oreilles. Malheureusement, elle peut également affecter d’autres parties du corps, en particulier les pattes arrière et la queue.

Les symptômes peuvent apparaître dès les premiers mois de vie du chaton, tout comme ils peuvent attendre plusieurs années pour se manifester. Leur gravité et leur évolution sont très variables d’un individu à l’autre. Les cas les plus graves sont constatés chez les individus issus du croisement de deux Scottish fold. Ces chats peuvent souffrir de douleurs très intenses, à tel point que le recours à l’euthanasie est parfois préconisé. La perte de mobilité peut aller jusqu’à la paralysie totale. C’est pourquoi le croisement de deux Scottish fold est totalement interdit.

Les éleveurs croisent donc les Scottish fold avec des Scottish straight, des British shorthair ou des American shorthair. Les individus qui naissent de ces unions hétérozygotes sont également touchés par l’ostéochondrodysplasie, mais les symptômes sont généralement quasi-inexistants chez eux. Cependant, il semblerait que certains Scottish fold hétérozygotes développent tout de même une arthrose invalidante, qui affecte leur qualité de vie dès leurs premières années.

Les propriétaires doivent donc être attentifs aux signes éventuels de douleurs ou de difficulté de locomotion chez leur chat. S’ils repèrent des symptômes inquiétants, une visite chez le vétérinaire s’impose. Dans tous les cas, les Scottish fold doivent faire l’objet d’un suivi vétérinaire régulier afin de repérer au plus vite une apparition éventuelle des symptômes. Lors de ces visites, le vétérinaire vérifiera notamment la mobilité de l’arrière-train, ainsi que la souplesse de la queue.

La polykystose rénale

En raison des nombreux croisements effectués avec le British shorthair, le Scottish fold est, comme ce dernier, sujet à la polykystose rénale (PKD). Cette maladie se traduit par l’apparition de kystes dans les reins, qui se multiplient jusqu’à provoquer une insuffisance rénale chronique.

La polykystose rénale peut toucher des chats de tous âges, et son évolution est plus ou moins rapide d’un individu à l’autre. Il existe heureusement un test génétique qui permet de repérer les individus porteurs de la mutation à l’origine de la maladie. Grâce à cela, les éleveurs cessent de les utiliser comme reproducteurs, ce qui aboutit à une forte diminution de l’incidence de la maladie chez le Scottish fold.

Prendre soin de son félin

Le Scottish fold est un chat facile à vivre, qui ne demande pas beaucoup d’entretien. Cependant, il est nécessaire de porter une attention particulière à l’entretien de ses oreilles. Comme tous les chats, il doit être nourri avec des aliments de qualité. Et même s’il est plutôt tranquille et indépendant, il a quand même besoin de moments de jeu et de câlins avec ses propriétaires !

Les loisirs

Comme tous ses congénères, le Scottish fold aime avoir un bel arbre à chat. Cela lui permet de grimper, de sauter et de se cacher, tout en lui fournissant des postes d’observation à l’abri des enfants ou du chien !

Si le Scottish fold s’adapte très bien à la vie en appartement, il apprécie aussi d’avoir accès à un jardin ou à un balcon sécurisé. Son pelage épais lui permet de pouvoir sortir même si les températures sont basses.
N’hésitez pas à proposer plusieurs jouets différents à votre Scottish fold !

Même les chats les plus calmes et tranquilles ont besoin de stimuler leur intelligence et d’entretenir leur sociabilité par le jeu. Certains jouets permettront à votre compagnon de s’occuper seul, mais n’oubliez pas qu’il a aussi besoin de partages de moments de complicité et de détente avec vous !

L’alimentation

Le Scottish fold a tendance à être un petit glouton, qui va souvent vous faire les yeux doux pour vous demander à manger ! Il est important de veiller à maîtriser son apport calorique, d’autant plus que sa morphologie le prédispose à l’embonpoint. Nourrissez-le avec des croquettes et des pâtées de qualité premium.

Le prix de ces aliments est plus élevé, mais votre chat sera rassasié bien plus vite et durablement. De plus, il y trouvera tous les nutriments indispensables à sa bonne santé : protéines animales de qualité supérieure, acides aminés, oméga-3 et oméga-6… Si vous souhaitez lui offrir une petite douceur de temps en temps, privilégiez les friandises naturelles.

Le toilettage et les soins des oreilles

Les oreilles du Scottish fold ont tendance à produire beaucoup de cérumen. De plus, leur forme particulière entrave son évacuation. Il est donc nécessaire de les nettoyer très régulièrement. Pour cela, il ne faut pas surtout pas utiliser de coton-tige. Il existe des produits nettoyants spécialement formulés pour les conduits auditifs des chats, qui permettent de dissoudre le cérumen et de l’évacuer tout en douceur.

Le Scottish fold est un chat plutôt pantouflard ! Par conséquent, il risque de ne pas user suffisamment ses griffes, même si vous mettez un griffoir à sa disposition. Si les griffes deviennent trop longues, elles peuvent le gêner dans ses déplacements, lui occasionner des douleurs au niveau des coussinets, ou même provoquer des blessures. Vous devrez alors les épointer à l’aide d’un coupe-griffe en veillant bien à ne pas toucher la partie rosée qui correspond à la pulpe de l’ongle.

Enfin, un brossage hebdomadaire est suffisant, sauf en période de mue. Il est alors nécessaire de brosser le Scottish fold presque quotidiennement. Sans cela, il avale trop de poil mort lors du léchage. Le Highland fold a des poils plus longs que le Scottish, mais il ne demande pas plus de toilettage.

Adopter un Scottish fold

Depuis le début des années 2000, le nombre de chatons Scottish fold nés en France n’a cessé d’augmenter. Il est aujourd’hui possible de trouver des élevages reconnus par le LOOF dans tout le pays. Le prix d’un Scottish fold est en moyenne de 1 000 euros. Toutefois, les prix peuvent être très différents d’un élevage à l’autre, et dépendent principalement du pedigree des parents et de la couleur du chat. Un chaton issu de parents primés à des concours félins, ou d’une couleur encore rare, sera vendu plus cher qu’un chaton plus standard.

Il est toujours fortement recommandé de n’adopter des chats de race qu’auprès d’éleveurs reconnus par le LOOF, ou en refuge. C’est particulièrement important dans le cas du Scottish fold. En effet, des éleveurs non répertoriés et peu scrupuleux risquent de croiser des reproducteurs porteurs de la mutation. Cela a pour effet de produire des chatons atteints de formes graves d’ostéochondrodysplasie.