Tout savoir sur la patte de chat, son anatomie et ses secrets…
6 novembre 2019 -
On dit que le chat retombe toujours sur ses pattes… Mais connaissez-vous tous les secrets de la patte de votre petit félin ? Savez-vous ce que ressent un chat qui patoune ? Et connaissez-vous la conduite à tenir face à un chat qui boite ? Dans cet article, nous allons vous révéler tout ce qu’il faut savoir sur les pattes de nos compagnons à fourrure. Vous allez explorer leur anatomie, et découvrir tous leurs usages, bien mystérieux. Vous apprendrez également comment en prendre soin. Alors faisons pattes de velours pour percer tous les mystères de la patte de chat !
Quels sont les principaux éléments de la patte du chat ?
Nous savons tous que le chat marche sur quatre pattes. Mais connaissez-vous bien les différents éléments qui constituent les pattes d’un chat ? On pourrait penser que leur anatomie varie en fonction de la race. En effet, certains chats ont des pattes très courtes, tandis que d’autres semblent perchés sur des pattes très longues et plus fines. Mais, en fait, seule la longueur des pattes varie : leur anatomie reste totalement identique, quelle que soit la race. Penchons-nous plus précisément sur l’anatomie de sa patte enfin d’en découvrir tous les secrets.
L’anatomie générale des pattes
Saviez-vous que, contrairement à l’homme qui marche sur la plante des pieds, le chat marche sur ses doigts ? On dit de lui que c’est un animal digitigrade, alors que l’homme ou l’ours par exemple sont des animaux plantigrades. Le chat possède cinq doigts aux pattes antérieures (avant) et quatre aux pattes postérieures (arrière).
Comme chez tous les félins, il existe des différences d’anatomie entre les pattes avant et arrière. Les pattes avant, souples et habiles, permettent au chat d’attraper des objets. Les pattes arrière, plus longues, sont très musclées. C’est grâce à elles que l’animal peut courir vite et se propulser. Comme chez l’être humain, chaque patte de chat comporte trois articulations majeures.
Les coussinets
Les pattes du chat sont équipées de coussinets. C’est un élément très important de son anatomie. Il s’agit de ces petites boules situées sous la patte. On en trouve un sous chaque doigt et un central, plus volumineux, en forme de trèfle. Les pattes avant comportent un coussinet supplémentaire, situé un peu plus haut sur la patte. Les coussinets sont dépourvus de poils. Ils peuvent être de différentes couleurs en fonction de la robe de l’animal.
Ces coussinets sont constitués de tissu adipeux et sont recouverts d’une peau rugueuse. Eléments très élastiques, ils permettent d’amortir les chocs, et protègent, ainsi, les petits os fragiles de l’extrémité de la patte de chat. Le coussinet central aide également le chat à freiner lors de la course, à se réceptionner après un saut, et à ne pas déraper sur un terrain glissant. Chaque coussinet est pourvu de capteurs tactiles extrêmement sensibles. Nous verrons dans la suite de cet article comment le chat les utilise.
Les griffes
Chaque doigt du chat est équipé d’une griffe qui est rétractile, comme pour la majorité des félins. Cela signifie que l’animal peut entièrement rentrer ses griffes à l’intérieur du doigt, ou au contraire les sortir. La mobilité des griffes est assurée par des ligaments élastiques. Elles sont rétractées la plupart du temps. Le fait de les sortir est un réflexe chez le chat, et pas un acte volontaire. Les griffes sont constituées de kératine, tout comme les poils.
Les griffes du chat sont extrêmement acérées, et constituent des armes redoutables. Elles peuvent, d’ailleurs, devenir problématiques pour les humains lorsque le chat a tendance à les sortir trop facilement…
L’ablation des griffes du chat : une pratique cruelle et illégale !
Pour des raisons de confort, certains propriétaires décident de procéder à l’ablation des griffes de leur chat. Cette pratique, appelée onyxectomie, consiste en fait en l’amputation chirurgicale de la dernière phalange de chaque doigt.
L’ablation des griffes est une pratique particulièrement cruelle et très handicapante pour votre animal. C’est une véritable amputation !! Non seulement, les souffrances post-opératoires sont horribles pour lui mais, en plus de cela, après cette opération votre chat va éprouver de grandes difficultés à se déplacer, ainsi que des pertes d’équilibre conséquentes. Cette locomotion, altérée, entraîne également des problèmes de dos.
Les chats ayant subi une ablation des griffes risquent également de souffrir de troubles du comportement. Fort heureusement, l’ablation des griffes est interdite dans de nombreux pays dont la France et 23 autres pays d’Europe. Mais, malheureusement, elle est toujours massivement pratiquée dans d’autres régions du monde.
C’est le cas notamment aux États-Unis, malgré les actions de sensibilisation menées par les défenseurs de la cause animale. En effet, on estime que dans ce pays, 25 % des chats domestiques seraient concernés par l’ablation des griffes.
Comment les chats utilisent-ils leurs pattes?
Les pattes du chat lui servent bien sûr à se déplacer, mais c’est loin d’être leur seule fonction. Savez-vous, par exemple, qu’elles peuvent lui permettre de communiquer ou encore d’exprimer son bien-être ? Et vous doutez-vous qu’elles ont une fonction dans la régulation de la température corporelle en permettant au chat de transpirer ? Penchons-nous maintenant sur toutes les fonctions des pattes de nos félins préférés !
Un moyen de déplacement efficace
Bien sûr, les pattes du chat lui permettent de marcher, mais d’autres fonctions non négligeables pour lui s’y rajoutent. En effet, grâce à la puissance de ses pattes arrière, notre petit félin peut courir extrêmement vite et sauter très haut. Il est capable de parcourir 100 mètres en 9 secondes et de bondir à 1,5 mètre de hauteur sans élan ! L’élasticité des coussinets lui permet, également, de se réceptionner tout en douceur. Le coussinet central, en particulier, l’empêche de déraper. Le chat est également un grand grimpeur.
Pour cela, il peut compter sur ses griffes acérées qui s’enfoncent facilement dans un grand nombre de matières. De plus, comme pour tous les félins, l’anatomie du chat lui permet d’écarter latéralement les pattes avant. Cela se révèle par exemple très utile pour attraper le tronc d’un arbre afin de mieux l’escalader.
Des armes de chasse redoutables
Les pattes du chat lui permettent de se déplacer très rapidement et de bondir, ce qui est un atout évident pour la chasse. Grâce à ses coussinets, il peut se déplacer sans aucun bruit et surprendre ses proies plus facilement. Ces coussinets ont des capacités encore plus incroyables.
En effet, chacun d’entre eux est bourré de capteurs très sensibles qui permettent au chat de détecter les micro-vibrations du sol. Le prédateur peut ainsi détecter l’approche d’une proie grâce à ses pattes ! Enfin, ses griffes acérées permettent au chat de saisir et d’immobiliser sa proie. Vous comprenez maintenant pourquoi ses pattes sont de véritables armes de chasse !
Des moyens de communiquer entre chats…et pour transpirer !
Les pattes du chat assurent également une fonction très surprenante : elles lui servent à communiquer ! En effet, on trouve entre les coussinets des glandes dites sudorales qui peuvent laisser échapper un liquide odorant. Le chat se sert de ce liquide chargé en phéromones pour marquer son territoire en laissant son odeur sur les surfaces qu’il griffe. Chaque coussinet est également équipé de glandes sudoripares. Elles permettent au chat de transpirer, ce qui l’aide à réguler sa température corporelle : fonction très utile en cas de canicule !
Savez-vous pourquoi votre chat patoune ?
Vous avez sans doute déjà observé votre chat en train de pétrir votre ventre, un couvre-lit ou un tapis avec ses pattes avant. On dit alors du chat qu’il « patoune ». Mais savez-vous pourquoi votre chat patoune ?
Il s’agit d’un comportement inné. En effet, dès sa naissance, un chaton pétrit les mamelles de sa mère pour favoriser la montée de lait. Les chats associent donc le fait de pétrir une surface moelleuse avec le réconfort de la tétée. Le fait de pétrir la peau de leur maître au cours d’un câlin est assurément un signe d’attachement.
Doit-on pour autant en conclure qu’un chat qui patoune exprime toujours son bien-être ? En fait ce n’est pas si simple puisque ce comportement est également observé lorsque l’animal est en état de stress intense. Le chat patoune alors pour se calmer. Ce comportement a peut-être encore d’autres fonctions. En effet, certains spécialistes pensent que le fait de pétrir permet au chat de marquer son territoire en déposant des phéromones. Ce qui est sûr, c’est que si votre chat a l’habitude de vous pétrir les cuisses amoureusement, c’est qu’il se sent en sécurité avec vous !
Comment entretenir la patte de votre chat?
Vous connaissez maintenant toutes les fonctions de la patte de votre chat. Mais savez-vous qu’elles sont également fragiles ? Nous allons maintenant découvrir les soins à apporter à votre chat pour que ses pattes restent en parfaite santé ! Nous verrons aussi comment soigner un chat qui boite.
Examinez régulièrement la patte de votre chat
Même si elles sont protégées par les coussinets, les pattes de votre chat sont fragiles. Le dessous des pattes est particulièrement exposé, et peut être concerné par toutes sortes de blessures et d’irritations. Prenez donc l’habitude d’examiner régulièrement ses pattes, en observant bien chaque coussinet. N’oubliez pas les espaces entre les doigts. Si vous détectez une blessure, il convient de la nettoyer et de la désinfecter. Si la blessure ou l’irritation vous semble importante, n’hésitez pas à prendre rendez-vous chez votre vétérinaire.
Notons que la plupart des chats n’apprécient pas qu’on leur touche les pattes. Il est important d’éduquer le chaton à ce geste régulièrement pour qu’il s’y habitue. Et si le chat est grand, il faut être s’armer de patience et l’habituer progressivement !
Par exemple, l’apprentissage de la coupe des griffes de votre chat s’appelle le « medical training » et doit se faire sur plusieurs jours à semaines :
- Premier jour, on sort le coupe griffe, on laisse le chat le sentir, on ne fait rien.
- Deuxième jour, on sort le coupe griffe et on caresse la patte du chat.
- Troisième jour, on sort le coupe griffe, on caresse la patte du chat, on appuie sur un doigt pour faire sortir la griffe etc…
- Si le chat se crispe à une étape, on ne passe pas à la suivante. On peut utiliser des friandises de récompense s’il est gourmand, l’apprentissage n’en sera que plus facile !
Entretenez ses griffes
Comme nous l’avons vu précédemment, les griffes du chat sont un élément très important. Il convient donc d’en prendre soin. Tout d’abord, il faut savoir que les griffes du chat poussent en permanence. De plus, comme elles sont rétractées la plupart du temps, il ne les use pas sur le sol en marchant comme le fait un chien.
Le chat a donc besoin de limer volontairement ses griffes sur une surface abrasive. Un chat qui sort beaucoup va trouver facilement ce type de surfaces à l’extérieur. Un chat d’appartement, quant à lui, va devoir trouver ces surfaces à l’intérieur du logement. Il faut donc absolument lui mettre à disposition un griffoir afin d’éviter qui détruise tout votre mobilier !
L’arbre à chat constitue une bonne solution. Il permet à l’animal de faire ses griffes mais également d’escalader, ce qui le maintient en forme. Si les griffes restent tout de même trop longues, il est possible de les épointer. Il s’agit de couper l’extrémité de la griffe, en prenant bien soin de ne pas blesser la partie sensible. Si vous n’êtes pas à l’aise pour le faire, mieux vaut confier ce soin à un toiletteur ou à un vétérinaire.
Quelle conduite adopter face à un chat qui boite ?
Si votre chat boite, cela peut avoir des causes très différentes. En effet, la blessure qui le fait boiter peut se situer au niveau de l’extrémité de la patte, des articulations, ou encore des os. Observez tout d’abord la façon dont il se déplace. Un chat qui boite très fort, voire qui évite totalement de poser une de ses pattes au sol, souffre probablement d’une blessure grave. Dans ce cas pas d’hésitation, conduisez votre chat en urgence chez un vétérinaire.
Si le chat parvient à poser sa patte au sol mais a tendance à boiter, il s’agit probablement d’une blessure moins grave. Le premier geste à effectuer est de tenter d’immobiliser votre chat afin de pouvoir l’examiner. Cela peut s’avérer très compliqué. En effet, contrairement à nous, si le chat a mal à une patte il peut encore compter sur les trois autres ! Un chat qui boite reste donc globalement plus rapide et agile qu’un humain…
Attention à ne pas vous blesser, le chat a tendance à griffer et se montrer agressif quand il a mal ! Lorsqu’il semble calmé, vous allez pouvoir chercher ce qui le fait boiter. S’il présente une blessure au niveau d’un coussinet ou d’un doigt, vous pourrez la soigner vous-même si elle n’est pas trop profonde.
Si la blessure est profonde ou infectée, ou si vous ne parvenez pas à identifier ce qui fait boiter votre chat, mieux vaut le conduire chez le vétérinaire. C’est également le cas si la blessure est causée par une morsure. L’intervention d’un professionnel est alors impérative car il lui administrera, peut-être, des antibiotiques pour éviter une aggravation de l’infection.
Surveillez les signes d’arthrose chez votre chat
Enfin, il arrive qu’un chat se mette à boiter de façon très discrète, cette claudication s’aggravant avec le temps. Dans ce cas, il est possible que votre chat soit atteint d’arthrose. Cette affection est, en effet, assez fréquente chez le chat qui vieillit et s’installe petit à petit, passant souvent inaperçue.
Environ 82% des chats âgés de plus de douze ans présentent des lésions radiographiques. Si vous constatez que votre chat se déplace plus difficilement qu’avant, qu’il dort plus et qu’il fait moins d’exercice, cela peut-être le signe d’une arthrose installée et la cause de douleur chronique.
Un vétérinaire saura alors poser un diagnostic. Il est utile de rappeler que l’arthrose est favorisée par le surpoids. Bien nourrir son animal et lui permettre de se dépenser vous permettra donc, aussi, de garder ses pattes en bonne santé !
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